Mousse de mascarpone & coulis de figues de Barbarie

A Briançon, pendant la saison estivale, nous avons deux marchés par semaine. Le mercredi est réservé au grand marché tandis que le dimanche matin, c’est un petit marché paysan bien sympathique qui s’installe à deux pas de chez moi.

Hier matin, j’y ai retrouvé Danilo Asinari, producteur à Bardonecchia, une petite commune Italienne situé de l’autre côté de la montagne. Ses fruits et légumes sont 100% Italiens et, comme d’habitude, j’ai trouvé mon bonheur sur ses étals. Et en particulier, des figues de Barbarie tout juste arrivées de Sicile. Malheureusement, pas le temps de papoter avec lui pour une petite histoire car, même à 8h du matin, le marché est déjà en pleine effervescence …

La figue de Barbarie a, pour moi, une saveur toute particulière. J’ai grandi avec. On la trouve, en France, principalement dans le Sud et en Corse où elle pousse sur le bord des routes et dans les jardins. Rien à voir avec la figue … Celle-ci naît et mûrit sur un cactus ! Et quel cactus … de grandes oreilles hérissées d’épines longues et acérées constituant une barrière quasi infranchissable, une ligne de défense contre les gourmands.

Evidement on m’a toujours dit “Carole, ne t’approches pas des figues de Barbarie” … Mais entre le défi des piquants, la tentation de gourmandise et la bravade de l’interdit, ces fruits étaient devenus mon Graal ! L’exercice fut périlleux mais le fruit tant convoité atteint et dégusté. Sucré, juteux, rafraîchissant, il n’était comparable à aucune des saveurs que je connaissais … Beaucoup de graines à cracher à chaque bouchée mais cet instant de bonheur gourmand suprême, amplifié par l’exploit, est resté gravé dans ma mémoire.

Mais l’aventure ne se termine pas là … et un autre souvenir, fort désagréable cette fois-ci, a contribué à rendre ce fruit inoubliable. Car, ce que je ne savais pas, c’est que sa peau est couverte de minuscules piquants, quasi invisibles, qui se plantent sans qu’on les sente, dans la paume de la main et les doigts. C’est après, quand on bouge les doigts, que l’on sent des piqûres partout ! ça pique … mais on ne les voit toujours pas ! Si l’opération de retrait des piquants, à la pince à épiler, est longue et pénible, elle est surtout infaisable toute seule et, finalement obligé de demander de l’aide, j’ai été démasqué, après tant d’efforts ! pour avoir pris ce fruit défendu, à pleine mains. s|
Méfi donc ! ne touchez jamais les figues de Barbarie sans protection, même si elles semblent inoffensives.

Mousse de mascarpone & coulis de figues de Barbarie

Ingrédients (pour 4 à 6 verrines selon la taille) :
– 2 jaunes d’oeuf
– 50 gr de sucre
– 200 gr de mascarpone
– 20 cl de crème liquide entière
– 2 c à c d’eau de fleur d’oranger

– 4 figues de Barbarie*
– sucre si besoin

*J’ai mélangé des jaunes et des rouges, c’est pour cela que mon coulis est orangé.

Battre au fouet les jaunes et le sucre. Ajouter le mascarpone et battre à nouveau pour bien le détendre.
Si vous avez un siphon : ajouter la crème, mélanger et verser dans le siphon. Gazer et mettre au réfrigérateur.
Si vous n’avez pas de siphon : monter la crème en chantilly et l’incorporer délicatement au mélange. Mettre au réfrigérateur.

Eplucher les figues de Barbarie en vous protégeant les mains. Couper la pulpe en morceaux et passer au moulin à légume, grille moyenne, pour éliminer les graines. Goûter et ajouter du sucre en poudre si nécessaire. Mettre au réfrigérateur.

A moment de servir, mettre une couche de mousse de mascarpone, une couche de coulis, encore une couche de mousse de mascarpone et finir par une cuillère de coulis. Déguster très frais.

21 Commentaires

  • Je ne regrette pas d’avoir pris le temps de venir ce matin ! Une belle recette, à coup sûr. Je crois bien n’avoir encore jamais mangé de figue de barbarie, mais tes conseils sont très bons à prendre.

  • C’est un fruit que je connais très peu, il n’en pousse pas à ma connaissance près de Toulouse. Et puis, petite, je n’aimais pas les fruits … j’ai bien changé depuis heureusement !
    Tu les attrapes avec des gants de jardinier alors pour les couper et les peler ? Sacré gymnastique ! Mais j’imagine que l’effort en vaut la peine. Surtout quand on regarde tes superbes photos. quel superbe dessert ! Bravo et merci pour ces couleurs en l’absence de soleil aujourd’hui.
    Bisous,
    Chris

  • C’est une bonne idée ce coulis car je ne sais jamais quoi faire avec ces figues que j’achètent dès fois en supermarché, ils sont pas très pratiques à manger tels quels !

  • Je n’ai jamais goûté aux figues de Barbarie, une lacune qu’il va falloir que je comble. Ta mousse est très onctueuse et avec ce fruit, cela doit être très bon.
    Je te souhaite une bonne journée, Doria

  • Superbe couleur , et belle mousse quand à tes doigts , je suis navrée … Méfiance alors ce fruit est dangereux , détail à se souvenir si il m’arrive un jour de croiser la route de ces figues :p
    J’ai une petite devinette sur mon blog .. Passse une bonne journée :p
    ml

  • 😉 je n’ai jamais goûté de figues de barbarie…je ne savais même pas que ça se mangeait!…merci pour tes visites et tes commentaires, je viens de découvrir ton blog, il rentre direct dans mes favoris!

  • que des ingredients que j’aime chez toi !
    Miam .
    les figues de barbarie, je me risque de les cueillir moi même en Grèce malgré les épines car j’adore +++

  • jamais goûté a ce fruit, c’est sûr qu’il ne va pas pousser ici en Suisse ou il fait -10°C toute l’année mdr. ca me donne envie, c’est pas malin ca!

  • J’en ai trouvé au marché et mon ami Google m’a dirigé par ici ! Merci. J’ai tout en stock : ce sera donc mon dessert de ce jour !

  • Merci Google de m’avoir envoyée ici. Je ne comprenais pas pourquoi je crachais tant de pépins, et me demandais si je n’avais pas juste acheté des fruits un peu nuls…En caramel, c’est aussi très bon!

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